Jaipur la rose

La rose car au 18^ème siècle lorsque le Maharadja du moment inaugure sa ville aux rues quadrillées, il ordonne au passage que tous les bâtiments longeant les principales artères soient peint en rose (enfin, ça ressemble plus à un rouge brique), depuis les propriétaires sont tenus d’entretenir la couleur de ces façades. Jaipur avec ses rues perpendiculaires entre elles et ses larges voies n’en est pas moins bondée et bruyante. Nous avions décollé assez tôt pour atteindre notre première destination à l’heure de l’ouverture (non sans changer d’hôtel auparavant, on passe 3 nuits ici, ça ferait un peu cher de rester au Bissau Palace !), et donc profité du calme éphémère des arcades bordant ces longues rues.

Calme de courte durée donc, et très vite le bordel reprend.

On a compris pourquoi les mecs traversent n’importe où : Leurs passages piétons sont juste cons.

Première étape avec le City Palace, résidence du Maharadja en court (Je ne crois pas qu’il ait de réel pouvoir, vu qu’il y a un maire élu). L’architecture n’y est pas à tomber à la renverse, mais quelques éléments valent le détour, notamment la collection d’armes très impressionnante (photos interdites malheureusement), on pouvait même prendre en main un katar à trois lames comme celui-ci : On tire la poignée pour séparer la lame principale et révéler celle du milieu, je suppute que cela devait être douloureux…

Le plus grand objet en argent du monde d’après l’audio guide !

Le Palais de la lune derrière, avec le drapeau de Jaipur.

     Et comme d’hab’ les séquences « vis ma vie de touriste occidental »

Direction ensuite l’observatoire astronomique, juste à côté. Le souverain de l’époque (17^ème siècle) était un féru d’astronomie et d’astrologie, comme le sont toujours les indiens aujourd’hui paraît-il, et a fait construire de gigantesques outils de mesure.

Genre ça, c’est un cadran solaire.

Le plus précis du monde apparemment, avec ses 30 mètres de haut je veux bien le croire. Précis à 2 secondes près nous disent-il.

 Ils ont aussi des versions de poche, ici 12 pour chaque signe astrologique, apparemment pour déterminer les positions des constellations correspondantes.

Ici un outil pour créer une carte céleste à l’aide du disque percé suspendu.

 Et plein d’autres dont j’avoue ne pas avoir compris le fonctionnement…

Bon, le besoin d’une pause se fait sentir, et nous partons à la recherche d’un restau. Et bizarrement, à part quelques shops à beignets dans la rue, aucun en vue. On tente alors de sortir des grandes artères, et prenons la première perpendiculaire venue. Et là changement d’ambiance totale, on passe dans une sorte de souk étroit et bondé. Bon toujours pas de restau là-dedans, mais chouette détour !

Finalement on s’est rabattu sur un truc pas forcément folichon, mais au moins on pouvait s’asseoir. Accueil de prince avec ce fastueux apéro :

Deux généreuses chips.

On a ensuite tenté des trucs un peu spicy, grave erreur, on a pu finir nos plats, donc ça ne devait pas être extrême pour les locaux, mais le paquet de mouchoirs en a pris un coup.

Direction maintenant le Palais des Vents, fantaisie architecturale du 18^ème siècle créée pour le harem royal, dont les nombreuses alcôves et petites fenêtres permettaient aux femmes de voir l’extérieur sans être vu. Et ça visuellement ça envoyait pas mal !

  

L’idée pour la fin de journée était de trouver un obscur musée de turbans dans le nord la ville, mais après pas mal de marche et de recherches vaines, nous abandonnons et rentrons au bercail. Cependant cette marche nous a permis de croiser une bande d’éléphants en contre-sens sur la 2×2 voies, même si ce dernier détail ne surprend finalement pas temps que ça. Ah et puis on découvre du coup qu’en plus de customiser tuktuk et bus à l’aide de couleurs bariolées, les Indiens font de même avec leur pachyderme :

Bref, Jaipur c’est pas forcément facile à vivre, mais c’est quand même quelque chose.